à juger d'une chose d'après une autre, et à considérer comme identiques des
choses qui produisent sur notre corps à peu près le même effet. Nous arrivons à
penser en même temps à beaucoup de choses, et à désigner par un seul mot un
grand nombre d'êtres particuliers. C'est ainsi que se forment les termes
transcendantaux comme être, chose, etc., et les idées générales comme homme,
chien,
niketn cheval, etc. Les idées
ainsi formées paraissent à beaucoup d'hommes être les plus claires de toutes,
parce qu'ils finissent par n'avoir plus dans la pensée que des mots qu'ils se
représentent nettement ; mais, si l'on veut faire attention à la nature même des
êtres qui sont ainsi réunis sous un seul mot on s'apercevra qu'il est impossible
de penser réellement à plusieurs de ces êtresen même temps et que par suite les
idées de ce genre sont tout à fait confuses, puisque leur contenu ne peut pas
être réellement pensé. C'est ainsi que les mots remplacent souvent les choses,
et de là résultent beaucoup d'erreurs qui ne consistent en somme que dans
l'absence d'une idée, comme si je dis que les arbres parlent, ou qu'un homme est
niketn requin instantanément changé
en pierre ; car je puis bien dire ces choses, mais je ne puis pas les penser; et
je n'ai pas plus une idée fausse quand je prononce ces mots, que je n'ai une
idée fausse lorsque je dis : ma cour s'est envolée dans la poule de mon voisin
.
C'est de la connaissance expérimentale, ou connaissance du premier
genre, que résulte l'idée que les choses sont contingentes. En effet, nous ne
pouvons connaitre les causes qui font qu'une chose particulière entre dans
l'existence ou sort de l'existence ; car, tout étant lié dans l'univers, et les
causes prochaines dépendant d'autres causes et ainsi indéfiniment, l'explication
d'un événement suppose la connaissance de tout l'Univers. C’est pour quoi nous
sommes portés à croire, lorsqu'un événement se produit d'une certaine facon,
niketnrequin pas cher qu'il aurait pu
être autre. Cette idée, qui est tout à fait confuse, résulte de ce que nous nous
représentons d'avance le temps à venir d'après la liaison qui existe entre les
différentes modifications de notre corps. Si hier un enfant a vu le matin
Pierre, à midi Paul, et le soir Siméon, et s'il voit aujourd'hui Pierre le
matin, on comprend qu'aussitot qu'il voit le matin, il pense à l'heure de midi
et au soir, et qu'en même temps qu'il pense à l'heure de midi il pense à Paul,
et qu'en même temps qu'il pense au soir, il pense à Siméon ; c'est ce qu'on
exprime en disant qu'il se représente l'existence de Paul et de Siméon comme
liée à un temps à venir. Et il se représente cela avec d'autant plus
niketnrequin-pascher de confiance qu'il
aura plus souvent constaté cette même succession.
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