Les amants avaient du travailler toute la nuit pour creuser l'ouverture et pour
poser la porte. Maintenant, ils pouvaient aller librement de l'un chez l'autre.
Le scandale recommenca ; on fut moins doux pour Adélaide, qui décidément était
la honte du faubourg ; cette porte, cet aveu tranquille et brutal de vie commune
lui fut plus violemment reproché
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requin que ses deux enfants.On sauve au moins les apparences , disaient les
femmes les plus tolérantes. Adélaide ignorait ce qu'on appellesauver les
apparences ; elle était très heureuse, très fière de sa porte ; elle avait aidé
Macquart à arracher les pierres du mur, elle lui avait même gaché du platre pour
que la besogne allat plus vite ; aussi vint- elle, le lendemain, avec une joie
d'enfant, regarder son ?uvre en plein jour, ce qui parut le comble du
dévergondage
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requin-tn à trois commères qui l'apercurent contemplant la maconnerie encore
fraiche. Dès lors, à chaque apparition de Macquart, on pensa, en ne voyant plus
la jeune femme, qu'elle allait vivre avec lui dans la masure de l'impasse
Saint-Mittre. Le contrebandier venait très irrégulièrement, presque toujours à
l'improviste. Jamais on ne sut
nike
tn 2014 au juste quelle était la vie des amants, pendant les deux ou trois
jours qu'il passait à la ville, de loin en loin.
nike tn
enfant Ils s'enfermaient, le petit logis paraissait inhabité. Le faubourg
ayant décidé que Macquart avait séduit Adélaide uniquement pour lui manger son
argent, on s'étonna, à la longue, de voir cet homme vivre comme par le passé,
sans cesse par monts et par vaux, aussi mal équipé qu'auparavant. Peut-être la
jeune femme l'aimait-elle d'autant plus qu'elle le voyait à de plus longs
intervalles ; peut-être avait-il résisté à ses supplications, éprouvant
l'impérieux besoin d'une existence aventureuse. On inventa mille fables, sans
pouvoir expliquer raisonnablement une liaison qui s'était nouée et se
prolongeait en dehors de tous les faits ordinaires. Le logis de l'impasse
Saint-Mittre resta hermétiquement clos et garda ses secrets. On devina seulement
que Macquart devait battre Adélaide, bien que jamais le bruit d'une querelle ne
sortit de la maison. A plusieurs reprises, elle reparut, la face meurtrie, les
cheveux arrachés.
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