L'enviable succès du commerce extérieur outre-Rhin réside dans l'organisation de
la production fondée sur l'exploitation du hinterland. La France fait une
nouvelle crise de « germanocomplexite ». Cette maladie étrange est l'une des
affections chroniques qui touchent notre pays. Elle se traduit par un sentiment
irrémédiable d'infériorité par rapport à ce qui se fait de l'autre côté du Rhin,
du modèle social au tissu de PME, en passant par l'entraînement des équipes de
football, la présence en Chine ou la formation professionnelle. Aujourd'hui, la
crispation atteint le muscle budgétaire, la puissance exportatrice et
l'efficacité industrielle. Il est vrai que les indicateurs pointent ici des
écarts impressionnants. Le déficit public allemand dépassait l'an dernier à
peine 3% de
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shox rivalry la production nationale alors que le trou français approchait
8%. L'Allemagne a maintenu son poids dans les échanges mondiaux au cours de la
dernière décennie, alors que celui de la France a reculé d'un quart (ses
exportations ont chuté de 56 à 40% des exportations allemandes). La production
industrielle a augmenté de plus de 12% en un an outre-Rhin, deux fois plus que
de ce côté-ci. Elle y a retrouvé son niveau de début 2007 alors qu'elle reste
inférieure de 5% en France. Des commissions de docteurs en économie se
réunissent, des instituts spécialisés travaillent sur la question. Et c'est sur
l'industrie que se concentre finalement l'attention. Les nostalgiques des
cheminées qui fument y voient la racine de notre faiblesse. Une racine d'autant
plus surprenante que le problème semblait
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shox torch réglé depuis longtemps. Il y a deux décennies, l'industrie
allemande était jugée hors course. Ses ingénieurs ne seraient jamais capables de
s'adapter à l'électronique. Formés à la mécanique pure et dure, ils ne sauraient
pas intégrer les robots, les palpeurs et les puces dans leurs machines. Il y a
une décennie, l'industrie allemande paraissait définitivement trop chère. La
réunification du pays avait poussé les salaires à la hausse et l'unification
monétaire de l'Europe avait gelé les parités. Mais comme dans la chanson de
Steve Waring, « le matou revient le jour suivant, il est toujours vivant. » Il a
retrouvé la voie de l'innovation. Il a écrasé ses
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nike shox nz3 coûts salariaux pendant de longues années. Mais
chaussures
nike shox r4 ça ne suffit pas. L'industrie allemande a un secret. Ou plutôt
un savoir-faire unique. Un savoir-faire qui ne relève pas de la technique, mais
de l'organisation de la production. Bien mieux que leurs concurrents, les
industriels ont su réorganiser leurs circuits de production en travaillant avec
leurs voisins. La clé, ici, est l'hinterland, l'arrière-pays. Le mot a été
importé en France à la fin du XIXe siècle pour décrire les régions sur
lesquelles un grand port exerce son attraction.
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