Il s'applique aujourd'hui dans un sens industriel. Les grandes entreprises
allemandes ont profité de la chute du Mur pour établir des liens dans les pays
de l'Est. Elles y font fabriquer des composants majeurs de leur production, à
quelques heures de camion. Elles exploitent ainsi des grosses différences de
salaires, de réglementations, de compétences. Un mécanisme très différent de la
délocalisation pratiquée par les Français. Nos constructeurs automobiles, par
exemple, font de plus en plus monter leurs voitures hors de France : ils
produisent deux fois plus à l'étranger que dans l'Hexagone (chiffres 2010 : 3,9
millions, contre 1,7 million). Leurs collègues allemands se
chaussures
nike shox torch sont organisés très différemment. En se renforçant sur le
haut de gamme, en important des morceaux de voitures produits à l'Est, ils ont
préservé une activité de montage
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était il y a une décennie. Du coup, la balance est à peu près équilibrée (6,1
millions de voitures produites à l'extérieur du pays et 5,6 millions à
l'intérieur). Dialoguer avec les salariés En exploitant leur hinterland, les
industriels allemands ne vont pas seulement chercher des ouvriers pas chers. La
logique est plus subtile, comme le montre l'économiste Dalia Marin (1). Cette
professeur de l'université Ludwig-Maximilian à Munich a scruté 1 200 projets
d'investissement industriel réalisés par des centaines d'entreprises allemandes.
nike
air shox torch r4 bb Sa conclusion est détonante : elles « ont déplacé des
activités très sophistiquées en Europe de l'Est car elles ne pouvaient pas
trouver les salariés qualifiés sur leur marché du travail ». En allant chercher
massivement des ingénieurs et des ouvriers très qualifiés à l'étranger, elles
ont même réussi à empêcher l'envolée de leurs fiches de paie en Allemagne,
malgré une
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airmax shox tn pénurie chronique aggravée par l'essor des technologies de
l'information ! Pour organiser ces nouvelles chaînes de production, pour
exploiter cet hinterland, les industriels allemands ont dû d'abord dialoguer
avec leurs salariés, avec les responsables politiques des pays voisins, avec des
entreprises plus petites. Ensuite se comporter non en donneurs d'ordre mais en
partenaires. Le vrai secret allemand est là. (1) « The opening up of Eastern
Europe at 20-jobs, skills, and "reverse maquiladoras" in Austria and Germany »,
Munich Discussion Paper n° 2010-14, University of Munich, 2010.
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