tn bebe trop d'elle pour écouter aisément les insinuations

Le Bientot elle supporta d'un ?il sec les blessures incessantes de cet être lache, qui la surveillait en parlant, de peur qu'elle ne lui sautat au visage. Puis, elle savait le faire taire, en le regardant fixement. Elle eut, à plusieurs reprises, l'envie de se sauver du Jas-Meiffren. Mais elle n'en fit rien, par courage, pour ne pas s'avouer vaincue sous les persécutions qu'elle endurait. En somme, elle gagnait son pain, elle ne volait pas l'hospitalité des Rébufat ; cette certitude suffisait à son orgueil. Elle resta ainsi pour lutter, se roidissant, vivant dans une continuelle pensée de résistance. Sa ligne de conduite fut de faire sa besogne en silence et de se venger des mauvaises paroles par un mépris muet. Elle savait que son oncle abusait tn bebe trop d'elle pour écouter aisément les insinuations de Justin, qui rêvait de la faire jeter à la porte. Aussi, mettait-elle une sorte de défi à ne pas s'en aller d'elle-même. Ses longs silences volontaires furent pleins d'étranges rêveries. Passant ses journées dans l'enclos, séparée du monde, elle grandit en révoltée, elle se fit des opinions qui auraient singulièrement effarouché les bonnes gens du faubourg. La destinée de son père l'occupa surtout.

Toutes les mauvaises paroles de Justin lui revinrent ; elle finit par accepter l'accusation d'assassinat, par tn bleu 36 taille se dire que son père avait bien fait de tuer le gendarme qui voulait le tuer. Elle connaissait l'histoire vraie de la bouche d'un terrassier qui avait travaillé au Jas-Meiffren. A partir de ce moment, elle ne tourna même plus la tête, les rares fois qu'elle sortait, lorsque les vauriens du faubourg la suivaient en criant : Eh ! la Chantegreil ! Elle pressait le pas, les lèvres serrées, les yeux d'un noir farouche. Quand elle refermait tn chaussur tn d&g pas la grille, en rentrant, elle jetait un seul et long regard sur la bande des galopins. Elle serait devenue mauvaise, elle aurait glissé à la sauvagerie cruelle des parias, si parfois toute son enfance ne lui était revenue au c?ur. Ses onze ans la jetaient à des faiblesses de petite fille qui la soulageaient. Alors, elle pleurait, elle était heure, elle était une étrangère dans la maison. Même une étrangère n'aurait pas été aussi maltraitée qu'elle. Rébufat abusait sans scrupule de cette petite parente pauvre qu'il gardait auprès de lui par une charité bien entendue. Elle payait dix fois de son travail cette dure hospitalité, et il ne se passait pas de journée qu'il ne lui reprochat le pain qu'elle mangeait.
Par niketnfrance88 le mardi 16 août 2011

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