Jamais pareille soif d'assouvir sa chair ne brula un homme. Félicité, à laquelle
il contait ses souffrances, ne fut pas fachée de le voir affamé ; elle pensa que
la misère fouetterait ses paresses. L'oreille au guet, en embuscade,
nike tn
air max il se mit à regarder autour de lui, comme un voleur qui cherche un
bon coup à faire. Au commencement de l'année 1848, lorsque son frère partit pour
Paris, il eut un instant l'idée de le suivre. Mais Eugène était garcon ; lui ne
pouvait trainer sa femme si loin, sans avoir en poche une forte somme, Il
attendit, flairant une catastrophe, prêt à étrangler la première proie venue.
L'autre fils Rougon, Pascal, celui qui était né entre
nike tn air
max90 Eugène et Aristide, ne paraissait pas appartenir à la famille. C'était
un de ces cas fréquents qui font mentir les lois de l'hérédité. La nature donne
souvent ainsi naissance, au milieu d'une race, à un être dont elle puise tous
les éléments dans ses forces créatrices. Rien au moral ni au physique ne
rappelait les Rougon chez
nike tn
chaussure de marque Pascal. Grand, le visage doux et sévère, il avait une
droiture d'esprit, un amour de l'étude, un besoin de modestie, qui contrastaient
singulièrement avec les fièvres d'ambition et les menées peu scrupuleuses de sa
nike
tn chaussures famille. Après avoir fait à Paris d'excellentes études
médicales, il s'était retiré à Plassans par gout, malgré les offres de ses
professeurs. Il aimait la vie calme de la province ; il soutenait que cette vie
est préférable pour un savant au tapage parisien. Même à Plassans, il ne
s'inquiéta nullement de grossir sa clientèle. Très sobre, ayant un beau mépris
pour la fortune, il sut se contenter des quelques malades que le hasard seul lui
envoya. Tout son luxe consista dans une petite maison claire de la ville neuve,
où il s'enfermait religieusement, s'occupant avec amour d'histoire naturelle. Il
se prit surtout d'une belle passion pour la physiologie. On sut dans la ville
qu'il achetait souvent des cadavres au fossoyeur de l'hospice, ce qui le fit
prendre en horreur par les dames délicates et certains bourgeois poltrons. On
n'alla pas heureusement jusqu'à le traiter de sornike tnr ; mais sa clientèle se
restreignit encore, on le regarda comme un original auquel les personnes de la
bonne société ne devaient pas confier le bout de leur petit doigt, sous peine de
se compromettre. On entendit la femme du maire dire un jour :J'aimerais mieux
mourir que de me faire soigner par ce monsieur. Il sent le mort. Pascal, dès
lors, fut jugé. Il parut heureux de cette peur sourde qu'il inspirait. Moins il
avait de malades, plus il pouvait s'occuper de ses chères snike tnnces.